Association C.A.I.L. Chef-Boutonne
(Comité Autour d'un Inventeur Local)
Dernière modification le 04/10/2024
FERMES INDUSTRIELLES
Modèle de production
LES PLANS (16)
LA BRICHE (37)
TROSTIANETZ (UKRAINE)
DISTILLATION et SUCRERIE
LE CŒUR DE L’ACTIVITÉ
Les prémices sous DEROSNE
CAIL - DEROSNE et la question des sucres
CAIL et les usines centrales aux ANTILLES
CHEMIN DE FER
La construction de locomotives
La CRAMPTON, le T.G.V. du XIXème
Les années 1860 et les infrastructures ferroviaires
DISTILLATION et SUCRERIE : LE CŒUR DE L'ACTIVITE
Les prémices sous DEROSNE
L’entreprise est issue de la fabrication industrielle de l’appareil de distillation CELLIER-BLUMENTHAL. Et de la naissance d’une activité nouvelle, l’industrie du sucre de betterave (le sucre de canne n’arrive plus en raison du Blocus de 1806 et de la guerre contre l’Angleterre). DEROSNE participe activement aux recherches : purification du sucre au moyen du noir animal ; construction et amélioration de procédés d’extraction, d’évaporation et de raffinage.
CAIL - DEROSNE et la question des sucres
Des années 1820 aux années 1840 DEROSNE et CAIL sont partie prenante de la querelle opposant les tenants du sucre de canne et ceux du sucre de betterave. Elle trouve son épilogue dans la loi du 2 juillet 1843 sur l’égalité des droits sur les deux sucres. Cette loi va leur permettre de vendre leurs appareils en métropole mais aussi dans les colonies.
Mémoire du 13/10/1842
Sources : Archives de l'association C.A.I.L.
Mémoire du 31/10/1842
Mémoire du 17/03/1843
CAIL et les usines centrales aux ANTILLES
Il s’agit de remplacer le système ancien des habitations sucreries (de la culture de la canne à la production de sucre) par des usines qui traiteraient la canne de différentes plantations. La solution CAIL s’impose à la suite du tremblement de terre de la GUADELOUPE de 1843 qui ruine nombre d’habitations sucreries et de l’abolition de l’esclavage en 1848 qui donne le coup de grâce aux plantations. CAIL devient à la fois producteur de sucre et financier des industriels locaux.
MARTINIQUE
Sources : archives de l'association C.A.I.L.
Le Génie industriel : ARMENGAUD Sources : archive de l'association C.A.I.L.
CHEMIN DE FER
La construction de locomotives
JF CAIL lance l’entreprise dans l’aventure du chemin de fer deux ans après la loi du 11 juillet 1842 qui donne naissance au réseau français et à une industrie du matériel ferroviaire. La première commande, pour le réseau du Nord, date de 1844. En 1/4 de siècle des ateliers de la société CAIL vont sortir plus de 1 500 machines faisant de CAIL le second constructeur français.
Trois usines sont impliquées dans cette fabrication : DENAIN, GRENELLE et QUAI de BILLY. Ses ateliers peuvent sortir 4 machines par semaine et en mettre simultanément 25 en chantier.
De tous les modèles construits, un est indissociable du nom de CAIL, c’est la CRAMPTON.
Sources : archives de l'association C.A.I.L.
La CRAMPTON, le T.G.V. du XIXème
Cette machine a été conçue par l’ingénieur anglais CRAMPTON. En 1846, JF CAIL va en acquérir l’exclusivité pour la FRANCE, pour 15 ans, pour le prix dérisoire de 2 500 F par machine alors qu’elle se vendra 58 000 F. Il en construira 125.
Surnommée le « lévrier du rail », la CRAMPTON est à l’origine des trains express en FRANCE. Elle roule à 120 km/h grâce à ses grandes roues motrices (2,10 à 2,30m de diamètre) rejetées à l’arrière pour permettre d’abaisser et d’allonger la chaudière pour gagner de la stabilité. Elle tirera les trains officiels de l'Empereur NAPOLÉON III, du Tsar de RUSSIE et du Khédive d’ÉGYPTE.
Maquette au 1/8ème de la CRAMPTON n° 80, réalisée par Roger READING. Visible au château de JAVARZAY à CHEF-BOUTONNE.
Les années 1860 et les infrastructures ferroviaires
JF CAIL seul ou en collaboration édifie ponts et viaducs métalliques tant en FRANCE qu’à l’étranger (ESPAGNE, ITALIE, SUISSE …). En RUSSIE, il construit, entre autre, la ligne de KIEV à BALTA (660km), en UKRAINE actuelle.
Sources : archives de l'association C.A.I.L.
Société créée pour la réalisation de la ligne de Kiev à Balta.
Sources : archives de l'association C.A.I.L.
FERMES INDUSTRIELLES
Modèle de production
Le système CAIL se résume dans sa formule " la distillerie est le pot au feu de la ferme pour le bétail ". La finalité du système est résumée par TURGAN dans "Les Grandes Usines de FRANCE" : il s'agit de "convertir en produits industriels, tels que l'alcool et le sucre, les 3 ou 4% des carbures d'hydrogène compris dans la matière végétale, betteraves ou céréales, convertir en viande la pulpe et la drêche, résidus de ces fabrications, et enfin rendre à la terre sous forme de fumier ou de purin tout ce qui n'a pas été transformé en viande".
Les exploitations de JF CAIL sont des concentrations verticales de la production en produits finis comme dans l'industrie.
Source : Ouvrage sur JF CAIL par JL THOMAS
LES PLANS (PLANTS) (16)
Acheté le 05 avril 1853, le domaine s'étendait sur 160,50 ha et JF CAIL portera sa contenance à 308 ha.
Il va apporter des améliorations à des terrains en friche, épuisés. Il va, en une dizaine d'années, par des labours profonds, l'apport d'engrais, des cultures améliorantes, tripler le rendement en blé, multiplier par 15 la production de fourrages.
Il développe la culture de la betterave et installe une distillerie agricole qui servira aux agriculteurs des environs convertis à cette culture.
Le domaine est régi par M. Frédérique-Joseph PINPIN, et son fils, cousin germain de JF CAIL.
Jean-François CAIL y est décédé le 22 mai 1871.
Source : Ouvrage sur JF CAIL par JL THOMAS
LA BRICHE (37)
Située en Gâtine tourangelle (20 km au nord de LANGEAIS) sur les communes de RILLÉ et de HOMMES, la propriété occupait 600 ha lorsque JF CAIL l'achète en 1857. C’était une terre d’étangs, de mauvaises pâtures, de sols mal asséchés, une terre soumise à l’assolement biennal (jachère / seigle ou blé).
En une dizaine d’années et plus de 80 achats, JF CAIL va porter l’étendue du domaine à plus de 1 800 ha.
Le domaine est divisé en 8 fermes d’environ 180 ha (plus celle du château de HOMMES affermée) avec des champs de 10 à 40 ha pour favoriser le labour à vapeur.
JF CAIL améliore la terre par le drainage (plus de 200 km de drains), le comblement des petits fossés, l’arrachage des peupliers, le défrichement des pâtures, taillis, landes, le labour profond, l’ouverture de 10 km de routes empierrées pour faciliter l’accès aux parcelles et l’utilisation de locomobiles.
Source : Ouvrage sur JF CAIL par JL THOMAS
A LA BRICHE on pratique une agriculture qui exige de gros capitaux car elle est industrialisée. Ses finalités sont :
- la production de céréales pour la vente en grains.
- la production de betteraves, transformée en alcool et/ou en sucre (comme les grains, lorsque leur cours est bas),
- l’engraissement des bovins.
L’assolement est basé sur la betterave sucrière, en tête de rotation, les céréales et les prairies artificielles. En gros, les 2/3 des surfaces servent à nourrir les animaux si l'on tient compte des céréales auto-consommées et des sous-produits de la distillation.
La ferme centrale, dont les bâtiments et cours s’étendent sur 4 ha, est le poumon et le cerveau de l’exploitation. Elle a été conçue pour être la plus fonctionnelle possible. Elle est éclairée au gaz par 200 becs et alimentée en eau par un réservoir de 700 m3 dont l’eau est propulsée par la machine à vapeur de la distillerie. Un chemin de fer de 2 km relie les bâtiments d’exploitation et un autre de 15 km parcourt le domaine compétent.
Source : Ouvrage sur JF CAIL par JL THOMAS
La distillerie, le cœur du système, est destinée à servir de modèle pour son installation et son matériel. Elle est essentielle dans le projet « agro-industriel » de JF CAIL. Cette exploitation occupe en permanence de 350 à 400 personnes, dont une centaine de colons de la colonie pénitentiaire de METTRAY, au nord de TOURS. Joseph-Amédée PINPIN, cousin germain de JF CAIL en est le régisseur.
Source : archives de l'association C.A.I.L.
TROSTIANETZ (RUSSIE)
Domaine acheté en 1857 et d'une superficie de 18 000 ha. Il est situé en UKRAINE actuelle, à 350 km au sud-ouest de KIEV.
La production est basée sur la culture de la betterave sucrière.
C'est ici que madame CAIL est décédée le 6 décembre 1890.
Source : archives de l'association C.A.I.L.
Plaque photographique (fonds de M. ABELANET)